Lorsque vous possédez une propriété arborée, vous devez régulièrement procéder à un élagage de vos arbres. Cette opération permet de préserver la santé de vos arbres, d’en améliorer la structure et de guider leur floraison. Cela permet aussi d’éviter les gênes occasionnées par la pousse de leurs branches. Cependant, l’élagage peut avoir des répercussions néfastes sur certains arbres fragiles face à ces mutilations. Pour les protéger, vous devez pratiquer une taille douce et adopter les bonnes pratiques pour permettre aux arbres de cicatriser d’eux-mêmes.
Connaître le système de défense des arbres
Les arbres font souvent face à plusieurs agressions extérieures. Ils peuvent être naturellement blessés par la foudre ou le vent. Toutefois, ces végétaux disposent des moyens nécessaires pour assurer leur restructuration. Leurs cellules produisent des réactions, laissant place à un phénomène de compartimentation. Les parties blessées sur vos arbres sont alors isolées.
Ces végétaux mettent ensuite en place des barrières de protection naturelles contre tout agent pathogène. Le processus de défense se poursuit par le recouvrement des plaies de vos arbres. Cette opération peut prendre du temps en fonction de la taille et de l’emplacement de la plaie. Cependant, si les agressions sont causées par un élagage, la période de taille ainsi que l’angle et le diamètre de coupe influent sur le processus cicatriciel de vos arbres.
Une taille raisonnée selon le type d’arbre
La taille d’un arbre constitue une opération complexe. Si celle-ci est mal réalisée, cela peut entraîner la mort de vos arbres. Vous devez donc prendre certaines précautions et confier la rectification de vos tailles à un véritable professionnel. Généralement, les tailles effectuées sur des branches de diamètre inférieur à 5 cm cicatrisent assez vite. Pour les diamètres dépassant 10 cm cependant, il faudra procéder à une taille plus douce.
Certaines espèces d’arbres ont la particularité de mal cicatriser après un élagage. Parmi elles, vous pouvez distinguer les arbres fruitiers à noyaux (pêcher, cerisier, prunier…) et d’arbres comme le chêne, le micocoulier ou le bouleau. Leur élagage devra généralement être réalisé en fin d’été. Pour les autres essences, l’élagage s’effectue plutôt en hiver, quand la sève se retire vers les racines et que l’arbre est en repos. Cela peut cependant varier selon les spécificités de chaque arbre.
Prendre diverses précautions après la coupe
Pour réussir l’élagage de vos arbres sans gêner leur cicatrisation, vous devez désinfecter vos outils de coupe après chaque intervention. L’objectif est d’éviter que les agents pathogènes ne contaminent vos autres végétaux. Vous devez aussi les affûter pour effectuer des coupes nettes et franches.
Vous ne devez pas négliger l’angle de coupe. Une coupe effectuée sur une branche à son point d’insertion permet de préserver sa base avec un léger bourrelet. Une taille en biseau réalisée à son extrémité ou en son milieu ou à son extrémité permet d’obtenir une partie la plus large sur la partie basse de la branche. Cela permet d’améliorer l’écoulement de l’eau.
Les mastics cicatrisants ont longtemps été privilégiés pour limiter les complications liées aux tailles des arbres. Toutefois, des études ont démontré que certains produits comme le goudron norvégien n’avaient aucune influence sur la cicatrisation des arbres. D’autres mastics à base d’argile, de résines naturelles ou de propolis, par contre peuvent stimuler ces derniers et protéger leurs plaies de l’eau.